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Centenaire de l’armistice de la Grande Guerre

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11 NOVEMBRE 1918 – 11 NOVEMBRE 2018

Il est un jour que nous voulions bien différent des autres. Il est un jour que nous voulions inscrire dans les mémoires de chacun. Un jour dont on devrait se souvenir très longtemps, dont on pourrait dire : « j’y étais, je l’ai vécu »

 

Le jour d’un anniversaire, le jour d’un centenaire.

Vous me direz, chaque jour est le centenaire d’un autre.

Oui mais celui-ci, c’est le centenaire d’un grand jour, un grand jour où toute l’Europe, tout le Monde sortait d’un enfer.
Un enfer de plus de 4 ans.
Un enfer qui l’avait plongé dans les abysses, d’innombrables et d’innommables destructions tout en élevant à son paroxysme l’affrontement des peuples, et des nations.
C’était le jour de la libération, le jour de la fin des combats, le jour de la paix, et aujourd’hui, c’est le jour du centenaire de cet armistice, de ce grand jour.
Et comme on ne vit qu’une fois dans sa vie, le centenaire d’un évènement, alors bravant la bourrasque, l’acte de mémoire devient primordial.
Il est essentiel car il fait de la conscience, il est indispensable car il engage des volontés, il est la garantie du maintien de notre société, son trait d’union et met de l’ordre dans nos discordes.
C’est l’enjeu d’un centenaire que de transmettre le message d’une époque, d’une société, d’une tragédie, c’est l’enjeu d’un centenaire que de restituer dans sa force et sa complexité, loin des caricatures ou des détournements, le portrait d’un peuple perdu dans le dédale de son temps, celui d’une guerre, celui d’un temps qui emporte tout, les fils, les maris, les frères, les amis, un temps qui bouleverse tout.

Vivre un centenaire, c’est cette capacité de recevoir d’une époque, un message, une conviction, dans leur forme actuelle, de les recevoir en se gardant de tout anachronisme.
C’est un exercice auquel, la ville de Montoire, avec le soutien de l’association Hist’Orius, des associations patriotiques, s’est employé à réussir, en cette année 2018.
Et nous avons découvert ces hommes de notre ville, qui sont partis vers le front et qui furent sacrifiés sur les terres de combats.

Ils s’appelaient Baglan, Mabileau, Abeille, Robin, Granger, Gohier, Plessis, Foucher, Malfait…
Ils s’appelaient Holzapfel, Guillon, Poignant, Aubert, Lucas ou Pecnard, Fleury, Besnard, Legeay ou Poteloin… ils étaient de Montoire, ils étaient de nos rues, de nos maisons.

Et ceux des villages, où les listes de victimes s’alignent aussi au square du souvenir.

Commémoration 14 - 18 à Montoire, les croix au square du souvenir

Petites croix blanches, petites croix de bois toutes identiques, portant le nom d’un montoirien disparu, simples petites croix plantées une à une dans les jardins du square du souvenir, et dans la terre aveugle, où l’oubli ouvre ses portes.
Funèbre étendue qui se déploient jusqu’au pied du monument.
Le soir on y allume autant de flambeaux, frêles lumignons qui racontent la splendeur de temps tronqués. Un feu danse au-dessus de tous nos disparus que la tombe détient et dont on s’interroge encore, un siècle plus tard de quel souvenir aujourd’hui on retient.
Regards d’hier, à jamais dans nos mémoires, Regards d’hier, à jamais dans l’histoire de France.

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