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Etat de services d’Albert Corbeau de Saint-Martin-des-Bois

Albert Victor Auguste Corbeau est né le 9 novembre 1892 aux Hayes, fils d’Auguste et de Marie Chereau. Bon pour le service service armé au conseil de révision, il est incorporé le 8 octobre 1913 au 60° Régiment d’Artillerie, unité considérée comme l’école de l’artillerie française. La mobilisation du 2 août 1914 envoie le 60° dans la région de Nancy; ce régiment constitue l’artillerie du 20° Corps commandé par le général Foch et livre son premier combat le 14 août 1914 près d’Arracourt en Lorraine. Après avoir participé à la bataille de Morhange, Albert se distingue le 5 septembre 1914 au combat du Grand Couronné où ayant eu trois chevaux de sa voiture tués, et sous un feu ennemi intense, il reconstitue son attelage. Puis c’est la course à la mer qui l’emmène jusqu’en Belgique dans la région d’Ypres où son régiment demeure jusqu’en avril 1915.

Après une période de repos, on retrouve son unité en Artois d’avril à juillet 1915, puis en Champagne en août. Le 14 du même mois, Albert est cité à l’ordre du Régiment, Croix de guerre avec étoile de bronze : « Excellent soldat. A toujours fait preuve du plus grand sang froid dans des circonstances très périlleuses en particulier le 5 septembre 1914 sous un feu intense de l’artillerie ennemie qui avait tué trois chevaux de sa voiture, a travaillé avec calme pour reconstituer des attelages avec lesquels il a pu amener le caisson à sa position de batterie. » Il est nommé brigadier le 17 septembre 1915.

A la fin du mois de décembre 1915, le 60° prend ses cantonnements dans la région Vézelise, puis de Rambervillers et Rouville-devant-Bayon. Le 22 février 1916, son régiment reçoit l’ordre urgent d’embarquer vers Bar-le-Duc; les Allemands viennent de lancer leur offensive sur Verdun . Malgré le verglas, il gagne à pieds les secteurs de  Douaumont et Souville. Le 27 février les troupes allemandes s’acharnent sur le village de Douaumont. Albert Corbeau est blessé à une main et il est évacué vers l’hôpital de Troyes. Il est atteint de plaies multiples à la main gauche par éclats d’obus. Une fois guéri, il rentre au dépôt du 60° le 30 mai 1916; il y reste pour former et encadrer les nouvelles recrues. Il regagne la zone des armées dans le secteur de Château-Thierry le 26 février 1917 et participe à la bataille du Chemin des Dames. Le 9 juin 1917, le 60° est relevé et part prendre ses cantonnements à Vézelise. Il repart au combat début juillet en Lorraine, puis à nouveau à Verdun. En septembre 1917 le 60° est transformé en régiment porté et Albert est muté le 8 septembre 1917 au 48° Régiment d’Artillerie de Campagne qui occupe le secteur de Maisons de Champagne. Le 13 février 1918, sa nouvelle unité participe à l’opération « la Galoche », attaque couronnée de succès. Le 20 mars 1918, le 48° est relevé et part au repos dans la région de Chalons, puis il est appelé en urgence dans le secteur de Compiègne pour participer à la seconde bataille de la Marne. Le 20 juillet 1918, Albert passe au 121°Régiment d’Artillerie Lourde qui se trouve en Champagne et qui vient de subir des pertes en hommes. Il participe à toutes les opérations qui mèneront à la victoire en novembre 1918.

Le 21 juillet 1919, il est placé en sursis comme cultivateur chez son père à Saint-Martin-des-Bois jusqu’au 25 septembre 1919. Certificat de conduite accordé, il est démobilisé le 29 septembre 1919. Quelques mois plus tard, il épousera Ernestine Besnard.

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