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Etat de services d’Henri VERVANT

Henri Auguste Marcel VERVANT est né le 18 mai 1895 à Villavard (Loir-et-Cher), fils de Louis André (1874-1903) et de Marie HAYES (1876-1947) et frère de Marie-Madeleine Augustine (1898-1976) et d’Alice Henriette Louise (1903-…). Cultivateur, il réside à Villerable.  Cheveux blonds, yeux bleus, 1 m 59, degré d’instruction 3, Matricule au recrutement 776 à Blois.

Henri est incorporé le 9 septembre 1915 au 17ème Bataillon de Chasseurs à Pied (BCP) à Baccarat (Meurthe-et-Moselle). Après une période d’instruction d’environ 4 mois, il rejoint le 4ème BCP en janvier 1916 qui séjourne en Lorraine où il souffle un peu en exécutant des travaux de deuxième ligne au fort de Manonviller (Meurthe-et-Moselle).

Le 22 février 1916 le bataillon est appelé d’urgence en renfort sur la Région Fortifiée de Verdun (Meuse). Le 24 au soir, il est à Souville où il reçoit l’ordre d’aller au contact de l’ennemi qui a percé. Sa mission est de boucher le trou entre Bezonveaux et la côte du Poivre. Il se rend à Vaux par la route, puis conduit par des forestiers, il s’engage en trois colonnes dans le bois de Vaux. L’artillerie allemande bombarde violemment Douaumont-Vaux et tire quelques rafales dans le bois. Aucune pièce d’artillerie française ne répond.

Sous une nuit noire et après une marche de dix heures, le bataillon atteint  Bezonvaux à 5 h 00 du matin et s’installe sur la ligne de crête à l’ouest de ce village. Les soldats creusent des tranchées. Une patrouille de liaison aperçoit les premiers allemands qui disparaissent.

Vers 13 h 00, les allemands profitent de la situation exposée où se trouve le bataillon français pour s’emparer d’une des tranchées. Une deuxième tentative allemande pour exploiter ce succès, est repoussée. Une accalmie survient, quand vers 20 h 00, au moment d’une rafale de neige, le village de Bezonvaux est enlevé par l’ennemi  alors qu’il était défendu par les débris du 44ème Régiment d’Infanterie. A cours de munition, aucun canon français n’étant en batterie, le 4ème BCP est débordé et son commandant donne l’ordre de se replier.

Le reste des chasseurs est recueilli par la 153ème Division qui organise le front entre Bezonvaux et la côte de Poivre. Par la suite les rescapés du 4ème BCP tiennent sept jours consécutifs, nuit et jour, en terrain découvert, sans relève possible et sans perdre de terrain. Le bataillon reste dans cette situation sous un bombardement terrible et malgré des pertes  importantes jusqu’au 5 mars où il est relevé de nuit. Il part au repos pour se reformer pendant quelques semaines.

Le 13 avril 1916, les chasseurs du 4ème BCP sont appelés à la côte 304 que l’ennemi attaque toujours furieusement; son artillerie martèle les positions françaises sans répit. Il n’existe aucune organisation pour se mettre à l’abri des coups. La terre, constamment bouleversée par les explosions, ne permet pas la construction du moindre élément de tranchée. Les chasseurs vivent dans la boue, sans cesse augmentée par une pluie diluvienne, et restent 9 jours sous la mitraille. Les pertes sont élevées et parmi celles-ci Henri VERVANT qui décède le 21 avril 1916. Son décès est transcrit le 24 juin 1916 à la mairie de Villavard.

Extrait du registre des décès à la mairie de Villavard.

L’an 1916, le 1er mai 1916, matin ou soir étant à Hautvillers (Somme). Acte de décès de VERVANT Henri Auguste Marcel, 2ème classe au 4ème Bataillon de Chasseurs à Pied, numéro matricule au corps 7252. Né le 18 mai 1895 à Villavard (Loir-et-Cher) 2° PM domicilié à …Mort pour la France au combat du Bois Camard à 3 kms au nord d’Esnes (Meuse) le 21 avril 1916 du matin ou du soir, fils de Louis André Marcel et de HAYES Marie Augustine. Nous n’avons pas pu nous transporter auprès de la personne décédées et nous assurer de la réalité du décès. Dressé par nous REDON Baptiste Victor, lieutenant chargé des détails, Officier de l’Etat Civil, sur la déclaration de JAMET Emile, 2ème classe au 4ème BCP, âgé de 20 ans et de DEVOULON Victor, 2ème classe au 4ème BCP âgé de 22 ans, témoins qui ont signé avec moi après lecture. Signé V. REDON, JAMET, DEVOULON. Vu aux armées par nous ALFASSA, Sous-intendant militaire. Signé ALFASSA. Acte transcrit, par nous, DESNEUX Isidore Marie François, Adjoint, Officier de l’Etat civil, le 24 juin 1916 à Villavard”.

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