FORTIFICATION EN TERRE ET PUITS FUNÉRAIRE À ‘PIQUANT’ COMMUNE DE SAINT-RIMAY
Le hameau de ‘Piquant’ se situe sur le coteau au dessus de la Vallée du Loir, bien connu des cyclistes, de par sa côte qui “fait mal aux jambes”, sur la petite route qui longe le Loir, de Thoré-la-Rochette en passant par le moulin de la Fontaine, jusqu’aux Roches – l’ Évêque.
En 1912, Monsieur AUBIN, de la Société Archéologique Scientifique et Littéraire du Vendômois, après son transport au lieu-dit les Coutils (voir article précédent : « Découverte de tombes anciennes »), est venu constater la présence d’une fortification en terre ainsi qu’un puits funéraire.
Les habitants appelaient cet emplacement ‘le camp romain’.
Cette fortification avait vraisemblablement la forme d’un demi cercle. Le rempart était constitué d’un amas de pierraille et de sable.
Aujourd’hui ces vestiges ne sont plus visibles, ayant été rasés.
A l’ emplacement, de la vigne y fut plantée.
Divers objets, tels que grattoirs, perçoirs, percuteurs … y furent découverts, laissant à penser que ces objets remontaient sans doute aux temps préhistoriques.
Au dessus du ‘camp romain’, dans le coteau, se trouvaient des puits cylindriques dont l’origine n’est pas précisément établie. Monsieur AUBIN émet l’hypothèse qu’elle pourrait remonter à l’époque des alluvions quaternaires (l’ère quaternaire a commencé il y a 2,4 millions d’années).
Toujours selon Monsieur AUBIN, ces cavités pouvaient aussi bien résulter d’une action chimique des eaux de pluie, qui en descendant sur la craie, aurait produit un dégagement de gaz carbonique et une décomposition de cette dernière.
A environ 150 mètres de ‘Piquant’, en descendant vers les Roches – l’ Evêque, un vigneron, en voulant agrandir sa cave, y découvrit un genre de puits creusé dans le roc, de 2,80 mètres de hauteur et 2,70 mètres de diamètre.
Il y découvrit des cendres mélangées de terre, des morceaux de vases, des tuiles à rebord, deux haches polies en silex, des os et des dents de sanglier.
Monsieur AUBIN estime que les poteries datent de l’époque gallo-romaine.
Alain PIONNIER
Sources : Gallica BnF – Bulletin Société Archéologique Scientifique et Littéraire du Vendômois. Janvier 1912 – M. AUBIN