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Le Camp du Parc aux Romains à Ternay

        Les gens du pays parlaient vaguement de ce parc, sans pour autant bien le connaître, ni de dire ce que c’était. C’est sur l’information de son collègue Aubry de Trôo, que Paul Clément, instituteur à Artins pendant près de 40 ans, s’est plus particulièrement intéressé à l’enceinte de Ternay, appelée ‘Camp du Parc aux Romains’.

        Monsieur Clément a publié de nombreuses notes sur la préhistoire des environs, notamment sur la découverte de deux menhirs à Villedieu-le-Château, et deux enceintes, l’une aux Hayes, l’autre à Ternay et surtout le site paléolithique de la Garetière près d’ Artins.

        Monsieur Clément se rendit donc sur le site, le 9 septembre 1908 avec son collègue Aubry.

        Le camp, situé sur le coteau de Ternay, au lieu-dit les ‘Hautes Folies’ entre ‘Bois Frelon’ et Ternay, est distant de 4 kilomètres  à vol d’oiseau, de celui du Chatelier, aux Hayes.

                                    Le camp a la forme d’un trapèze rectangle sur 96 ares

 Monsieur Clément en donne donc la description suivante :

  – les vestiges sont très peu conservés, car étant en terre cultivable.

  – le retranchement autour du camp fait de 0,50 à 0,70 mètres de hauteur, le fossé de 0,40 à 0,50 mètres de profondeur.

 – dans le bout Nord-Est, se trouve une fosse de 5 à 6 mètres de profondeur sur 8 à 10 mètres de long.

     A l’intérieur du camp existe un cavité qui pourrait être un puits.

     En labourant, le propriétaire du lieu, Monsieur Souriau-Millet, a trouvé des débris de tuiles .

   

     Les avis des spécialistes divergent quant à l’origine et la destination de ce genre de camp.  Certains y voient le résultat d’un système d’occupation militaire relevant de l’ administration romaine. D’autres penchent pour des retranchements à la fin du 3° siècle pour repousser les saxons .

     Dans une note parue au Bulletin de la Société Archéologique, Scientifique et Littéraire du Vendômois, Monsieur R. De Saint Venant émet l’hypothèse qu’il ne peut s’agir d’un camp défensif, mais plutôt d’un parc à bestiaux…

      En effet le fossé était intérieur , et pour que ce camp soit défensif il aurait fallu un fossé extérieur .

      Il estime que les restes de muraille trouvés par le propriétaire du champs marquaient probablement l’emplacement de la maison du gardien du troupeau et que la fosse subsistante vers le Nord devait servir d’abreuvoir.

                                                            Alain Pionnier

 

Sources Gallica-BNF Bulletins de la Société Archéologique, Scientifique et Littéraire du Vendômois janvier 1909 et janvier 1910.
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