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Conférence de Bernard PERRAILLON sur “L’Entre 2 Guerres” du 3 décembre 2019

Les femmes sont les plus concernées par ces années folles. 

À l’issue de la guerre, les femmes retrouvent leur place de mère et d’épouse au sein de leur foyer. Cependant, grâce à leur participation, elles obtiennent le droit de vote si longtemps réclamé. Jusqu’aux années 1930, la femme est cantonnée aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants. Le mouvement féministe se met alors en place pour obtenir des droits. Louise Weiss a mené dans les années 1930 un combat pour que la femme ne soit plus reconnue comme mineure au regard de la loi.

Épuisées par la guerre les femmes vont se retourner vers la mode et les arts. Le nouveau style « à la garçonne » est l’emblème phare de cette époque où robes et cheveux raccourcissent. Elles ont dit adieu aux corsets et elles ont relevé leurs jupes et leurs robes… De plus elles ont fait couper leurs cheveux très ras, à la garçonne. Les campagnes sont peu concernées par cette révolution vestimentaire mais petit à petit cette mode va envahir la province.

Dans ce contexte, les poilus rentrés du Front auront beaucoup de mal à retrouver leur place. La jeunesse énivrée d’espoir souhaite avant tout s’amuser. Les guinguettes et les parquets de danse voient le jour un peu partout en France. À Montoire plusieurs salles et un parquet itinérant [parquet appartenant à Monsieur Fournier] vont permettre aux montoiriens et aux montoiriennes de danser tous les dimanches.Et pour se promener et se distraire, Montoire propose deux endroits agréables, Le Moulin de Prazay et un joli coin de Loir à Robinson.

En 1920, un régiment colombophile va s’installer au quartier Marescot et va ramener un peu de jeunesse masculine dans le pays.

Quelques temps plus tard, dès 1919, en plus de la musique et de la danse qui sont arrivés depuis 1917, le jazz, le swing, le charleston et les revues musicales vont arriver des États-Unis avec les civils qui fuient la ségrégation raciale et ceux qui fuient la prohibition. Parmi ces revues, en 1923, « la Revue Nègre » va connaître un énorme succès. Joséphine Baker en est la vedette et avec ses danses mythiques elle va devenir le symbole d’une libération sexuelle qui gagne tout Paris.

À cette époque-là, grâce au million de postes de radio qui envahissent tous les pays, la France entière va écouter de nouveaux chanteurs et chanteuses ; elle va s’ouvrir sur le monde. Deux de cela chantent en couple : Mistinguett’ et Maurice Chevalier qui vont connaître le succès. Le cinéma quant à lui explose. Les films sonorisés font leur apparition au début des années 20. En 1925 la France ne compte que 20 salles sonorisées, elles seront 4250 en 1939.

En 1925 le Modern’Cinéma va ouvrir rue Saint-Laurent à Montoire. Dans tous les secteurs des Arts et des Lettres c’est également l’effervescence. Les artistes et les écrivains vont faire de Montparnasse leur nouvel eldorado parisien, (le Montparnasse des Montparnos).

Parmi les festivités montoirienne, en 1922, a lieu le premier Comice agricole de l’après-guerre. Des portiques sont installés à toutes les portes de Montoire. Les cortèges sont prêts à partir de la rue Gambetta pour traverser la rue Saint-Denis, puis terminer sur la place Clémenceau.Pendant que la France se divertit les diplomates et les politiques s’affairent. En début 1919 va s’ouvrir à Paris une conférence pour la Paix en séance plénière au palais d’Orsay. Les puissances victorieuses sont invitées. Aucun représentant des 5 pays vaincus ne sont invités pendant la conférence.

Le 19 février 1919 George Clémenceau, chef du gouvernement, va être victime d’une tentative d’attentat. Atteint par 3 balles, l’une de ces balles passe à quelques centimètres de ses vertèbres, juste derrière l’omoplate. Il gardera cette balle, en lui, toute sa vie.

Cette conférence de la Paix est présidée par les premiers ministres des différents pays, anglais, italien, français et le président des États-Unis.

Le 28 juin 1919, le traité de Versailles met fin à la Grande-Guerre.Ce traité déterminera les lourdes sanctions prises contre l’Allemagne.

Elles sont très nombreuses, lourdes réparations financières, pour les dommages de guerre l’Allemagne sera contrainte à d’importantes restrictions de sa capacité militaire. Elle doit diminuer à 100.000 hommes son armée qui était à l’époque d’environ 500.000 hommes. Elle doit également remettre aux Alliés 80 % de son armement lourd, les canons les chars, les navires de guerre, les avions… l’Allemagne est alors interdite de se réarmer. En suivront, l’indépendance de la Pologne et la création du couloir de Dantzig… À la suite du traité de Versailles de 1919, ce territoire en partie germanophone, composé principalement de l’ancienne Prusse royale et d’une partie de la province de Posnanie, séparait la Prusse-Orientale du reste de l’Allemagne. Le couloir de Dantzig, appelé aussi « corridor polonais », est un terme employé pendant l’entre-deux-guerres pour désigner la bande de territoire située à l’ouest du territoire de la ville libre de Dantzig.

Le couloir de Dantzig

Ce corridor permettait à la 2ème République de Pologne, nouvellement créée, de disposer d’un accès à la mer Baltique. Elle doit également restituer l’Alsace et la Lorraine, qui sont allemands depuis fin 1870, et doit valider l’occupation par la France et ses alliés de la zone allemande qui est située à l’ouest du Rhin. Les clauses du traité sont aux yeux des Allemands une véritable humiliation… Le 21 juin 1919 des bateaux allemands au mouillage dans la base de la Royal Navy vont se saborder pour garder l’honneur et éviter cette humiliation. Le sabordage coûtera la vie à 9 soldats allemands (52 navires coulèrent). Dès la fin 1919 les traités sont signés avec les anciens alliés de l’Allemagne : l’Autriche, la Bulgarie, la Hongrie et la Turquie. La 3ème république qui est née en septembre 1870 va survivre à la guerre. L’activité politique, dès 1919, va être très importante. De 1919 à 1940 cinq présidents de la République et 55 gouvernements vont se succéder. Une quinzaine de ces gouvernements ne tiendra pas un mois… Parmi eux, 4 ne tiennent pas 3 jours, signe évident de l’instabilité du pouvoir en France à cette époque.Concernant les présidents, deux d’entre eux ne finiront pas leur mandat ; le premier, Paul Deschanel, président de la République du 18 février au 21 septembre 1920, doit démissionner pour raison de santé mentale après avoir chuté d’un train en mai. Quant au second, Paul Doumer, président du 13 juin 1931 au 7 mai 1932, est assassiné à Paris ce 7 mai 1932 par un Russe qui a fui la révolution bolchévique dans son pays.

En novembre 1919 a eu lieu la première élection législative de l’après-guerre ; suite à la victoire de la droite et du centre la majorité politique va basculer à droite. Robert Barillet sera le député de Montoire, il est membre du centre gauche. A Montoire, Louis Renard qui est conseiller municipal dès 1912 devient conseiller général dès 1920. Il va succéder au docteur Jeulin dès 1925. Il dominera la vie communale pendant une vingtaine d’années et sera maire jusqu’à la Libération de la Seconde Guerre mondiale.  À gauche depuis 1918 le Parti socialiste est secoué par la révolution russe qui a démarrée en octobre 1917. Lors du congrès en 1920, le Parti socialiste, malgré les efforts de Léon Blum, va se scinder en deux et va donner naissance au Parti communiste.

Malgré une mauvaise situation financière, la France tente de panser ses plaies ; elle tente de relancer l’économie. En un an, de 1919 à 1920, l’inflation va exploser, passant de 23 % à 40 %… Pour réduire cette inflation l’État va faire fonctionner la planche à billets et grâce aux investissements étrangers, notamment américains, la croissance économique va revenir très vite et dès la première année une chute brutale du taux d’inflation revient à quelques pourcents. Ces investissements vont permettre à la France de connaître une révolution industrielle. Les usines tournent à plein régime et la balance commerciale de la France devient excédentaire, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui

La postérité crée une embellie dans le pays. Malgré cela la priorité devient la reconstruction de la France. Avec 1,4 million de morts et 4 millions de blessés durant la guerre, la France manque de bras. Pour reconstruire le pays, elle va faire appel à l’immigration. Près de 2 millions de migrants, des Polonais des Italiens, des Espagnols, des maghrébins, des Chinois vont arriver en France. Dès 1919 ils vont être logés dans des vastes camps à proximité des zones à reconstruire. La reconstruction est une véritable priorité nationale, un énorme effort de reconstruction est engagé dans le Nord et dans l’Est du pays, là où la guerre a été la plus forte. Dans ces secteurs, 4000 communes sont entièrement détruites. Parmi ces communes, Craonne, qui a été entièrement détruite lors des batailles du « Chemin des Dames », d’où la célèbre chanson contestataire de Craonne entonnée par des soldats durant la guerre, en 1917, notamment par des soldats durant l’offensive du général Nivelle qui fut une véritable catastrophe. Ce village de Craonne sera reconstruit entre 1922 et 1927 grâce à des fonds étrangers venus des États-Unis mais également du Canada et de la Suède. La reconstruction des monuments historiques est entreprise dès 1920, entre autres la reconstruction de la cathédrale de Reims, incendiée pendant l’offensive allemande, le 19 septembre 1914 suite à des frappes d’obus…

À la fin de la guerre un débat a divisé ceux qui peuvent témoigner des ravages du conflit et ceux qui souhaiteraient laisser la cathédrale martyre en l’état mais aussi ceux qui préféreraient la voir reconstruite. Ce sont ces derniers qui vont l’emporter.

En 1920 l’État français, avec quelques mécènes français et internationaux, entame le chantier de la reconstruction. Il durera 8 ans et voici la nouvelle cathédrale reconstruite à l’identique. Dans le bâtiment l’État doit faire face à l’épineux problème du logement, ce problème étant lié en grande partie à l’exode rurale vers les villes et les usines. En 1922 les offices HBM (ancêtres des offices HLM) vont engager une politique de construction de cités-jardins subventionnée par l’État. Les ouvriers vont quitter leur appartement étroit et insalubre de la grande ville pour aller s’installer dans les appartements confortables en proche banlieue. Ils vont faire connaissance avec le confort, les salles de bains, les toilettes, le tout-à-l’égout, l’électricité, le gaz, … Tout cela est installé dans les appartements. Un jardin qui rappelle à la plupart leur passé de ruraux est attribué à chaque locataire. La première cité-jardin en région parisienne est située au Plessis-Robinson qui est à cette époque un tout petit village à quelques kilomètres au sud de Paris. On voit alors les constructions très modernes pour l’époque et les jardinets accordés à chacun des locataires. Pour favoriser l’accès à la propriété une loi baptisée « loi Loucheur » du nom de son auteur, est votée le 13 juillet 1928. Cette loi prévoit l’intervention de l’État, voire le financement de l’habitat. De nombreux ouvriers vont se lancer dans l’aventure car le remboursement mensuel du prêt et du même ordre que le coût d’un loyer. À Meudon, une petite commune au sud-ouest de Paris, en 1930 une zone entière sera construite grâce à cette « loi Loucheur » pour faciliter l’essor du pays. Un énorme effort d’électricité est entrepris en 1920 ; à peine 20 % des 38.000 communes françaises sont raccordées au réseau-électrique. Pour augmenter la production d’électricité, en plus des centrales thermiques, un vaste programme de construction de centrales hydroélectriques voit le jour. La plupart d’entre elles sont dans des régions montagneuses ; quelques-unes sont en plaine, comme le barrage d’Eguzon sur la Creuse. La fin de la construction date de 1926. Un an plus tard grâce à ces barrages, la transformation fournira à tout le réseau, dans tous les pays. Des nombreux moulins à grains aux moulins hydroélectriques, la production d’électricité va connaître une forte croissance. Dans notre canton, un moulin va être transformé, c’est le « Moulin Ronsard » à Couture.

En 1930, après la transformation, ce moulin va alimenter en électricité les communes de Couture, de Sougé et de Poncé. L’électrification de Montoire va débuter en 1925 et va se terminer à la fin des années 30.

En 20 ans on va passer de 20 % à 97 % de communes desservies. Il ne reste plus que les tous petits hameaux isolés ainsi que les fermes à desservir. Grâce à la fée électricité le développement industriel est fulgurant. Dans tous les domaines les avancées technologiques sont énormes. L’activité industrielle est florissante.

Nous sommes à l’intérieur de l’usine Citroën qui est située dans le 15ème arrondissement de Paris, quai de Javel. Pendant la guerre elle produisait de l’armement pour la France et pour les soldats français, notamment des bombes et des obus. Dès le début de 1919, une chaine de montage va y être installée et dès le milieu de l’année, environ une centaine de voitures seront construites chaque jour. En 1919 il existe une centaine d’entreprises qui fabriquent des voitures mais malgré cela, on voit que sur la place de la Concorde en 1919 les voitures sont encore rares. André Citroën est le constructeur le plus avant-gardiste de cette époque et il le prouve en sortant en 1934 la « Traction avant Citroën ». C’est une véritable révolution dans le monde de l’automobile.

En mai 1923 une course d’endurance automobile « les 24H du Mans » va être organisée. Sur la ligne de départ se placent les voitures de l’époque…

Cette année-là ce sont deux français, André Lagache et René Léonard, qui vont remporter cette première édition. Entre 1923 et 1939 on comptabilisera 9 victoires de voitures françaises pilotées par des français.

À la sortie de la guerre le parc automobile est d’environ 100.000 véhicules, en 1940 on en comptera près de 2 millions. Voici les 4 marques de voitures les plus vendues à cette époque-là : Panhard (qui va disparaître dans les années 80), Renault, Peugeot et Citroën qui sont toujours là. On voit l’évolution très rapide de ces voitures qui ont complètement changé. Il faudra attendre la fin des années 50 pour voir apparaître très discrètement l’automobile dans les cités ouvrières. Au lendemain de la guerre une poignée seulement de Montoiriens possède une voiture ; très vite dans Montoire le trafic va s’intensifier. Le grand problème posé par les voitures est la cohabitation avec les chevaux car ceux-ci, en effet, s’affolent et s’emballent en raison du bruit infernal que font ces voitures. Les voitures et les chevaux ont également entraîné de nombreux accidents avec les piétons et les cyclistes. Des voitures arrivent à créer des accidents malgré leur petit nombre. Exemple d’une voiture qui débouche de la rue Saint-Denis et vient emplafonner une voiture qui faisait le tour de la place…

En 1927 les panneaux de signalisation font leur apparition dans tout le département, y compris à Montoire. L’année suivante un vaste programme de goudronnage va être lancé et afin d’éviter les accidents encore nombreux dans la rue Saint-Denis, cette dernière va être transformée en sens unique.

Dans le domaine de l’aviation, l’évolution est également très rapide. L’aviation commerciale voit le jour le 8 février 1919 avec un vol entre Paris et Londres. Une douzaine de passagers montent à bord au Bourget. La distance de 450 km, qui sépare Paris de Londres, sera couverte en 3h40 sans aucun problème, ni pour l’équipage, ni pour l’avion, ni pour les passagers. À la fin des années vingt l’objectif c’est la traversée de l’Atlantique ; le 8 mai 1927 deux aviateurs français Nungesser et Coli disparaissent en mer lors de la traversée de l’Atlantique, dans le sens New York-Paris, sur le biplan « l’Oiseau Blanc ». Quelques jours plus tard, dans le sens inverse, le 21 mai 1927, Charles Lindbergh accomplit cette traversée de 6300 km en 33 heures et 30 minutes, à bord du « Spirit of Saint-Louis », à une vitesse moyenne d’environ 190 km/h.

Il faudra attendre 3 ans, le 1er septembre 1930, pour voir deux français, Costes et Bellonte, tenter l’aventure. Partant du Bourget, ils sont gênés par les vents d’ouest pendant la traversée de l’Atlantique et vont atterrir à New York après 37 heures de vol (soit 4 heures de plus que Lindbergh)

Il faut voir l’évolution rapide entre les avions de 1919 et les avions commerciaux de 1939. Ce sont les avions qu’utiliseront les politiques et les diplomates à la fin des années 30 lorsqu’ils se déplacent. L’aviation civile doit aussi beaucoup à un homme, l’avionneur Latécoère ; c’est lui qui a créé la Compagnie Aérospatiale puis a fait un énorme travail dans le domaine de l’aviation. Sa compagnie va jouer un très grand rôle dans la Conquête du Ciel… Dès la fin de 1918 Latécoère va créer la ligne aérienne qui relie Marseille à Dakar au Sénégal. En quelques années l’aéropostale va ouvrir de nombreuses lignes et parmi celles-ci, en 1930, Jean Mermoz qui est pilote de l’Aérospatiale, à l’époque, va relier en 21h, à la moyenne de 380 km/h, la traversée de l’Atlantique en longeant les côtes du Brésil et en traversant la Cordillère des Andes qui culmine à 6000 m, et cela avant d’atterrir à Santiago sans aucun problème. Le 30 août 1933, Air France va racheter Latécoère qui est en faillite et va créer sa propre compagnie. Cette compagnie va lancer de nombreuses lignes aériennes vers les capitales européennes. De nombreuses équipes travaillent également sur d’autres types d’appareils, notamment l’avion à réaction et l’hélicoptère. Concernant l’avion à réaction, en 1913, un aviateur français, du nom de René Lorin, lance l’idée de propulser un avion en utilisant un réacteur. Les réacteurs viennent d’arriver sur le marché mais malheureusement pour lui il n’arrivera pas à faire décoller un avion, les réacteurs de l’époque n’étant pas assez puissants. Il faudra attendre le 12 septembre 1939 pour voir un Allemand effectuer le premier vol sur un avion à réaction. Concernant l’hélicoptère, en 1924 un ingénieur français Étienne Etching Michel réussit le premier vol de 1 km en circuit fermé avec son hélicoptère qu’il a fabriqué de ses propres mains. Il faudra encore attendre douze ans pour connaître un autre français, Maurice Claisse qui réussit à voler pendant une heure à la vitesse de 120 km/h avec un hélicoptère. C’est un véritable exploit…

Plusieurs aviateurs du canton ont participé à l’essor de l’aviation et parmi eux, le montoirien René Germain qui s’est posé à Montoire, dans un champ entre le passage à niveau et la ferme de Villeneuve à bord d’un avion Henri-Farman. Trois ans plus tard, il intègre une escadrille de bombardement et devient pilote aux Messageries aériennes qui deviennent plus tard « Air France ». René Germain a traversé toute la guerre en tant que pilote d’avion. Il a commencé comme pilote d’observation, il a poursuivi en étant pilote de chasse et pilote de bombardier, pour finir formateur. En son honneur une rue de Montoire porte son nom. Il retourne dans le civil et continuera la formation des pilotes.

Pendant la guerre, l’évolution du nombre d’avions en vol et de décès des pilotes obligent à former très rapidement de nouveau pilotes.

Malgré les progrès de l’aviation dans les années 30, on peut dire que le navire reste le premier moyen de transport de passagers. Pendant l’entre-deux-guerres, deux Transatlantiques vont être mis en chantier.

En 1927 va être lancé le premier paquebot « l’Île-de-France » à Saint-Nazaire et quelques années plus tard le paquebot « le Normandie » ; leur port d’attache est le port du Havre. Ils font le trajet Le Havre – New York. Pour sa première traversée, le Normandie va battre le record de vitesse en 4 jours et 3h ; il bat ainsi le record du « Rex » de 10h. Il remporte le Ruban Bleu. Il bat ainsi d’une quinzaine d’heures son prédécesseur, le paquebot Île-de-France.

Avec l’essor de l’aviation commerciale les lignes maritimes vont perdre de leur activité et à partir de 1960 il n’y a pratiquement plus de Transatlantique sur la mer.

Le milieu agricole est également concerné par l’évolution industrielle.

Le machinisme est présenté comme une solution idéale et nécessaire pour répondre au manque de bras d’après-guerre. En 1919 quelques rares tracteurs américains sillonnent les grandes plaines à blé de la Beauce et de la Brie. Il faudra attendre 1922 pour que s’ouvre au Grand Palais à Paris, le premier Salon de la Machine Agricole, ancêtre de notre Salon de l’Agriculture. C’est dans ce salon que l’on voit les premiers tracteurs dont le tracteur Renault. On peut voir son évolution très rapide dix ans après, avec du volume et plus de performance.

À cause de la guerre et de l’exode rurale, le monde agricole va se moderniser. Les batteuses vont commencer à être remplacées par des moissonneuses-batteuses. On remarque, autour de la batteuse, la tenue des femmes qui ont la robe au-dessus du genou… les années folles sont donc arrivées à la campagne.

De nombreux outils spécifiques vont voir le jour en fonction des besoins. Également, des prothèses vont être construites spécialement pour des agriculteurs, comme certains, qui ont perdu un ou deux avant-bras, ce qui leur permet de tout faire de leurs mains (façon de parler).

Au milieu des années vingt, l’agriculture va devenir un très grand marché pour l’industrie ; les cultivateurs vont pouvoir désormais satisfaire leurs besoins et leur soif de modernité : les instruments, l’outillage, les remorques, le carburant, les semences, les engrais, les amendements au sol, les pesticides (et oui déjà à l’époque !). De jour en jour dans nos campagnes, sur le marché, arrivent de nouveaux produits. Il faudra attendre une vingtaine d’années après la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que le cheval vapeur finisse par envahir les fermes et détrôner petit à petit le cheval. Il en sera fini de ces scènes bucoliques que la plupart d’entre nous ont connues.

La technologie s’invite également dans les foyers, en 1920 va s’ouvrir à Paris le premier Salon International des Arts Ménagers. On y voit la première machine à laver le linge construite à cette époque. Apparaîtront dans ces salons, l’aspirateur, le lave-vaisselle, le four électrique, le frigidaire, etc. Ils feront tous leur apparition au cours de ces salons.

En 1925, le petit matériel ménager, quant à lui, arrive au salon ; dans les cuisines on voit apparaître le presse-purée et l’autocuiseur. Concernant le gros électroménager, compte tenu du prix, il faudra attendre quelques décennies pour qu’il apparaisse dans les foyers modernes. Pendant ce temps le matériel évolue énormément, les machines à laver en 1920, 1930 et 1940 ne sont plus du tout les mêmes. Les lavandières dans leur lavoir ont encore de beaux jours devant elles. Elles pourront encore longuement bavarder… Dans le domaine de la santé c’est également l’effervescence.

Pendant la guerre, la médecine et la chirurgie ont fait d’énormes progrès et après la guerre la guerre l’accent est mis sur l’industrialisation des nouveaux médicaments. Jusqu’à la fin de la guerre, lorsqu’un docteur prescrivait un médicament, c’était l’herboriste et le pharmacien qui le préparaient et/ou le fabriquaient dans l’arrière-boutique. Maintenant ça va devenir des cachets industriels. La radiographie qui est apparue pendant la guerre va poursuivre son développement. Les risques liés aux rayons X vont faire de nombreux morts ; de nombreux médecins vont perdre leurs mains…  Maintenant tous ces problèmes sont connus et sont maîtrisés.  L’examen radiographique devient une parodie courante dans les hôpitaux.

Le 30 avril 1930, les députés vont voter une loi créant le premier système complet et obligatoire d’assurance sociale. Ces assurances vont couvrir la maladie, la maternité, l’invalidité et la vieillesse. Grace à cette loi et aux progrès dans le domaine de la santé, en vingt ans l’espérance de vie des hommes va passer de 52 à 57 ans et celle des femmes de 52 à 62 ans. On voit sur ce graphique depuis 1870 l’évolution de l’espérance de vie. La zone qui nous intéresse est celle entre la guerre de 1914 et la guerre de 1940. On voit que la courbe des femmes s’élève beaucoup plus rapidement que celle des hommes ; ceci est dû en partie au fait que les hommes boivent et fument beaucoup trop…  [tollé général dans la salle côté féminin…]

 

Le 14 juillet 1919 français et alliés défilent sur les Champs Élysées ; c’est le premier défilé d’après-guerre.

Après ce défilé du 14 juillet 1919, un mot sur l’activité militaire dans le pays.

Le 21 janvier 1921, un soldat inconnu sera inhumé sous l’arche de l’Arc de Triomphe.
Chaque année, en venant honorer cet homme, ce sont tous les poilus qui sont morts pendant la guerre pour que l’on soit en paix qui sont honorés.

Bien que l’on soit en paix l’armée française et souvent hors de nos frontières.
Depuis la fin de la guerre, le Moyen-Orient est largement marqué par l’influence occidentale. En juillet 1920, avec l’accord de la Société des Nations (né en 1919), aura lieu la conférence pour la paix.

 

Les Français vont entrer en Syrie après avoir défait les troupes arabes ; ils vont s’emparer de Damas la capitale et ils vont prendre le contrôle de la Syrie et du Liban.

La Syrie c’est le petit État au bord de la Méditerranée.
Le Liban, lui, est resté sous contrôle français jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Juste un mot sur l’occupation de la Ruhr depuis l’armistice :
Depuis l’armistice en 1918 la France et ses alliés occupent le territoire allemand situé à l’ouest du Rhin et quelques têtes de ponts autour des grandes villes. Trois villes d’entre elles sont sur l’extérieur, trois villes industrielles : Cologne, Coblence et Mayence.

En janvier 1923, l’Allemagne meurtrie et amère ne respecte pas les accords financiers du traité de Versailles. La France va alors occuper l’Allemagne à l’Est de la Ruhr ; cette partie est très riche, notamment avec ses mines de charbon de très bonne qualité. Cette opération va susciter une valve de résistance importante. Des mouvements de grève, des affrontements et des sabotages ont lieu pratiquement chaque jour. Le 10 août 1925 les Français vont se retirer de cette partie de la Ruhr et continuerons jusqu’aux années 1931-1932 à être en possession de cette zone.

En 1921 la guerre éclate au nord du Maroc dans la zone sous protectorat espagnol.

À cette époque-là, le Maroc est sous le protectorat espagnol au nord et au sud sous le protectorat français. Il s’étend jusqu’à la frontière de la Mauritanie sur 700 km. Cette guerre va débuter par une défaite cinglante des Espagnols le 21 juillet 1921 à Anoual. C’est le début de la guerre du Rif…
Suite à cette victoire spectaculaire, le chef arabe Abdelkrim va renforcer son pouvoir en créant un état : « la République du Rif »,

à l’intérieur de la zone du protectorat espagnol et grâce à son exploit il a réussi à fédérer toutes les tribus qui existaient dans ce secteur et en faire un état.

Au printemps 1925 Abdelkrim va attaquer par surprise la zone française. La France va intervenir très rapidement pour éviter la contagion au reste du Maroc. En renfort le maréchal Pétain en personne et ses troupes vont débarquer en mai. La guerre aura lieu dans un terrain montagneux très difficile d’accès et va durer un an.

Défait en mai 1926 par les troupes franco-espagnoles dirigées par Pétain, il se rend puis est déporté sur l’île de la Réunion d’où il s’évada 20 ans plus tard pour fuir en Egypte. Le 30 mai 1926 les français font prisonnier Abdelkrim qui est contraint à la reddition à Targuist au cœur du rif.

Le 20 juillet 1921, le général Silvestre est écrasé à Anoual et se suicide. C’est la fin de la guerre du Rif. Cette guerre du Rif, côté français, n’a duré qu’un an et a fait malgré tout 2500 morts parmi les français. Au milieu des années folles les Françaises et les Français ne se sentent plus préoccupés par la guerre du Maroc. Seul ce qui est festif suscite leur intérêt.

En avril 1925, ils vont se précipiter en masse à la première exposition internationale de l’après-guerre.

Voici cette exposition qui est situé sur l’esplanade des Invalides et on voit ici quelques-uns des pavillons construit pour l’occasion. Concernant la France, elle va construire pour cette exposition le Palais de Chaillot qui perdure jusqu’à aujourd’hui.Les pavillons exposés représentent pour chaque pays l’avant-garde en rupture totale avec les traditions du passé.

Concernant la France parmi l’ensemble des constructions on trouve ici le Pavillon de l’Esprit Nouveau conçu et réalisé par Le Corbusier.

C’est une vision totalement moderne et avant-gardiste à cette époque, avec une décoration intérieure très épurée.

Cette exposition a offert une formidable vitrine à l’industrie française et a permis à l’Art-déco de se propager dans le monde entier. L’Art-déco a aujourd’hui encore une grosse valeur commerciale.

Avec plus de 8 millions de visiteurs cette exposition est une véritable réussite.

Pendant que se déroulent tous ces événements en France, les États-Unis vont de plus en plus mal.

Depuis 1927 les États-Unis connaissent de nombreux soubresauts financiers ; un de ces soubresauts est très important, il va entrainer le crash boursier d’octobre 1929.

Ce crash est la conséquence de la spéculation boursière aux États-Unis et l’on voit ici comment on comptait à l’époque ; on est loin du modernisme d’aujourd’hui.

Ce crash va se dérouler entre le jeudi 24 octobre et le 29 octobre avec une légère remontée puis une nouvelle chute rapide. Entre le 14 octobre et le 13 novembre l’indice Dow Jones, qui est l’équivalent américain de notre CAC 40, va chuter de 50% environ. Et à la fin des effets du crash le Dow Jones aura perdu 80 % de sa valeur.

Cet événement va marquer le début de la « Grande Dépression », la plus grande crise économique du 20e siècle. Cette crise va concerner, pendant quelques années, une grande partie de la planète.

Tous les pays que vous voyez ici en rose, sont les pays qui sont plus ou moins impactés par ce crash sont impactés en fonction des relations et de la valeur des marchandises qu’ils s’échangeaient.

Ce crash va entraîner de nombreuses faillites dans de nombreux pays, tant bancaires qu’industrielles. Ces faillites vont engendrer systématiquement un chômage de masse et une forte chute de la consommation dans le monde.

En France le crash boursier aura comme premier effet de marquer la fin des années folles.

La bourse de New York s’effondre lors du célèbre « Jeudi noir »  du 24 octobre 1929, entraînant la faillite de milliers d’entreprises, de banques, de courtiers et d’investisseurs.

Les Françaises et les Français commencent à redescendre sur terre… Bénéficiant de la monnaie la plus forte du monde, toujours garantie par l’Or, la France ne subira que très tardivement les effets de ce crash boursier.

On voit la courbe de chômage entre 1929 et 1938 qui reste en dessous de 5 % de la population active et sont représentées les différentes évolutions du taux de chômage dans les différents pays, aussi celui de la France.

Dans les années 32, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les États-Unis vont avoir un taux de chômage compris entre 15 % et 23 %.

Dans les rues de New York on voit de jeunes enfants qui défilent. L’un d’eux, sur sa pancarte, pose une question « pourquoi ne pouvez-vous pas donner du travail à mon papa » et on voit ces enfants faisant la queue pour obtenir de la soupe de la part de l’organisme populaire.

Les parents qui font une queue interminable, quel que soit le temps, après trois ou quatre heures de queue, pour obtenir un bol de soupe. Pour la plupart d’entre eux, c’est le seul repas de la journée.

Pour lutter contre la faim tout est bon pour la jeunesse, y compris les marathons de danse organisés dans tous les pays.

(Original Caption) Dance marathon in Washington, DC. Photograph, 1924.

Un mot sur ces marathons : pour deux repas par jour et quelques centaines de dollars pour le couple vainqueur, des milliers de couples viennent danser dans ces marathons jusqu’à l’épuisement.

Le timing est très simple, on danse trois-quarts d’heure, on se repose un quart d’heure, puis on redanse trois-quarts d’heure et on se repose un quart d’heure, et cela jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul couple de danseurs sur le parquet.

Inutile de blâmer les Américains, ces marathons, malgré le faible taux de chômage en France, vont finir par arriver chez nous.

À titre d’exemple à Orléans s’est déroulé un marathon de danse qui a duré 1325 heures entre le 21 novembre 1932 et le 5 janvier 1933

Alors que la France commence à souffrir de la récession mondiale, en mai 1931 va s’ouvrir à Paris une exposition en l’honneur de ses colonies.
Cette exposition va se dérouler autour du lac Daumesnil qui est situé à l’Est de Paris dans le bois de Vincennes et cette affiche nous propose un tour du   monde en une journée dans cette exposition. Pour chaque exposition une réplique du Temple cambodgien d’Angkor a été érigée.

Illuminé de nuit, c’est un véritable régal pour les yeux et lorsqu’on se promène dans les allées, on peut voir les différents types d’habitats des gens de ces colonies mais également leur us et coutumes.
Malgré la crise cette exposition a connu un immense succès international après avec prime de 8 millions de visiteurs et l’on voit ici un nombre important de gens qui se promènent dans les allées.

 

Depuis 1920, la France et une grande partie de l’Europe sont touchés par différentes crises politiques, c’est la montée de l’antiparlementarisme et du fascisme dans toute l’Europe.

Les meneurs de ces crises sont : Mussolini pour l’Italie, Hitler pour l’Allemagne, Franco pour l’Espagne et Salazar pour le Portugal.  L’Italie est le premier État à basculer.

Mussolini arrive au pouvoir lors de la marche sur Rome en 1922, marche qui a poussé le roi à lui confier le gouvernement.

On les reconnait très facilement grâce à leur chemise noire. Très vite Mussolini va mettre en place un état fasciste fort à ses principes.

L’Espagne quant à elle est victime d’une grande instabilité politique, c’est le second pays à être atteint par la contagion autoritaire.

Le 13 septembre 1923 le général Primo de Rivera prend le pouvoir en Espagne.
Il va monter un coup d’État et mettre sur pied un régime fasciste.

Ce régime va démarrer en janvier 1936 au début de la guerre civile espagnole.
En décembre 1936 le général Franco va s’emparer du pouvoir et mettre en place, à la fin de la guerre d’Espagne en 1939, un régime franquiste.

Le Portugal quant à lui installe en 1926 un nouvel état très autoritaire assimilé à une forme de dictature ; la figure centrale de ce régime et Antonio De Oliveira Salazar.

Il sortira du pouvoir en septembre 1974 avec la révolution des œillets.

Il aura duré très longtemps à ce poste de dictateur.

Avec « la révolution des œillets » (révolution qui n’a fait aucun blessé, il n’y a pas eu le moindre coup de feu).

Concernant l’Allemagne, c’est une très longue histoire.

En 1919 la jeune République de Weimar est au bord du gouffre. Elle est entièrement paralysée par les grèves.

L’inflation est vertigineuse, on peut le voir sur cette courbe. Cette courbe marque l’évolution du Mark-papier en fonction de la référence au Mark-Or.
On peut voir l’évolution du Mark-papier en fonction de l’évolution du Mark-Or

En 1918, avec un Mark-papier on peut s’offrir un Mark-Or.
Mets 5 ans plus tard pour s’offrir le même Mark-Or, il faut dépenser 1000 milliards de Mark-papier.

Et on voit l’utilisation principale de ses papiers, les enfants qui jouent avec les Mark et les femmes qui s’en servent pour allumer le feu…
Avec le soutien des Britanniques et des industriels allemands, le 2 novembre 1923, le gouvernement allemand va instaurer une monnaie de substitution, le Rentenmark. Le Rentenmark est une monnaie de transition allemande, adoptée pour faire face à l’hyperinflation qui sévit entre 1919 et 1923. Cette monnaie émise en quantité restreinte et gagée sur les actifs allemands est basée sur les actifs allemands.
Grâce à cette monnaie à une relance de l’Industrie dont on va parler dans quelques instants, l’inflation et juguler en quelques mois. Les difficultés créées par l’hyperinflation ont entraîné de nombreux soulèvements en Allemagne. Des groupes vont profiter de la situation pour tenter de prendre le pouvoir et parmi eux, les nazis qui avaient à leur tête Adolf Hitler, et qui tentent en 1923 un coup d’état, coup d’état qui va échouer.

Hitler va mettre à profit sa court peine de prison, il va rédiger un livre « Mein Kampf ».
Dans ce livre, il expose ses conceptions racistes et ultra-nationalistes. Dès sa sortie de prison, début 1925, il va exploiter son Aura de putschiste pour faire de son parti « le parti national-socialiste », un instrument à sa main.
Au sein du parti, il va créer les sections militaires spéciales, dites d’assauts et baptisées généralement les S.A. (Sections d’Assauts) – ‘’ Sturmabteilung ‘’

Avec la crise le parti nazi va se renforcer, il va attirer à lui une très grande partie de la population. De nombreux rassemblement sont organisés partout dans le pays et dans ces meeting Hitler trône un empire allemand devant durer selon lui au moins 1000 ans.
Nous sommes à Munich en 1928 devant un de ces rassemblements avec une foule immense rassemblée pour écouter Hitler qui est sur un perchoir pour leur parler.
Derrière lui ses troupes qui ne le quittent jamais et les S.A. dont on vient de parler
et les SS.
Les industriels sont de plus en plus nombreux à financer le parti.

En 1932 Hitler va remporter les élections législatives et grâce à cela il va accéder au pouvoir. Arrivé au pouvoir démocratiquement Hitler et donc nommé chancelier en janvier 1933.

Firemen work on the burning Reichstag Building in February 1933, after fire broke out simultaneously at 20 places. This enabled Hitler to seize power under the pretext of “protecting” the country from the menace to its security, Berlin, 27th February 1933. (Photo by © CORBIS/Corbis via Getty Images)

Deux mois plus tard, le 17 février 1933, le Reichstag, l’équivalent de notre Assemblée nationale, va être incendié.

Hitler va attribuer cet incendie à un prétendu complot communiste et va faire arrêter 4000 responsables de ce parti.

En août 1934, après la mort du président de la république Hindenburg, Hitler va devenir le président. Il s’arroge les pleins pouvoirs à Berlin mais le cumul des mandats n’étant pas permis, il va organiser un référendum pour abroger cette clause.

À ce référendum il va recueillir 94 % des suffrages. Malgré les tricheries, très certainement, on peut dire qu’il a pratiquement toute l’Allemagne derrière lui.

Il a désormais les mains libres et il va instaurer tout de suite un régime dictatorial.

Il va commencer par supprimer les partis politiques, bien sûr pas le sien…
Les Juifs vont perdre la nationalité allemande et un premier camp de concentration va être installé à Dachau en 1939 ; ils seront sept camps à la fin de 1939.

Les premiers occupants sont les opposants politiques ; ils sont très rares avec les 94 % et les communistes, dont les 4000 dont on vient de parler tout à l’heure et les Juifs.
Les Sections d’Assaut, dont on vient de dire un mot il y a quelques instants, sont devenues politiquement gênantes.

Hitler prétextant une fois de plus un complot, va faire assassiner dans la nuit du 29 juin 1934 baptisée « la nuit des grands couteaux », tous les chefs de ces Sections d’Assaut. Ces Sections d’Assaut décapitées vont disparaître très rapidement.

Pour supprimer le chômage qui est très important (16% en 1932), l’État nazi va entreprendre de grands travaux autoroutiers, ferroviaires et urbains, avec l’aide financière des industriels allemands, des États-Unis et également de la Grande-Bretagne. En violation du Traité de Versailles de 1919, Hitler va lancer à partir de 1936 un plan de réarmement de l’Allemagne et va rétablir le service militaire obligatoire.

Les usines d’armement tournent à plein régime, on peut le voir sur ces images. À noter que malgré la violation du Traité de Versailles, personne n’a pris la parole pour le condamner.

Six ans plus tard l’Allemagne nazie ne comptera plus de chômeurs. Et sera devenue une grande puissance industrielle. Le chômage qui était de 6 % maximum en 1932, arrive au voisinage de zéro en 1939.

Le 9 novembre 1938 un jeune juif polonais va assassiner à Paris un diplomate allemand.  Les nazis vont profiter de cet acte pour lancer la nuit de cristal, un pogrome de grande ampleur.
En représailles de cet assassinat, sur ordre d’Hitler la SS et la Gestapo vont incendier des synagogues, saccager des appartements et des commerces juifs.

ADN-ZB/Archiv/04.07.1988
II. Weltkrieg 1939-1945/Berlin 1943: Während der Luftangriffe auf Berlin zwischen dem 22. und 26. November 1943 wurde die Neue Synagoge in der Oranienburger Straße, die bereits 1940 für die faschistische Wehrmacht beschlagnahmt worden war und als Lager für Textilien und Lederwaren gedient hatte, zerstört.

On voit ici à Berlin une synagogue qui vient d’être mise à feu. Une centaine de juifs sont assassinés durant la nuit et 25.000 d’entre eux, ceux qui ont été arrêtés ici,
vont se retrouver au camp de concentration de Dachau.

Qu’en est-il en France de l’antiparlementarisme ?
Dès le milieu des années 20, de nombreuses organisations politiques françaises plus ou moins hostiles à la république parlementaire défendent des idées d’extrême-droite.

Les ligues les plus importantes sont : la Ligue monarchiste française et la Ligue des Croix de Feu du colonel François de La Rocque composée pour l’essentiel d’anciens poilus dont la priorité est la défense de leurs intérêts.

En 1928 ils défilent sur les Champs-Élysées.

Cette ligue réfute l’antiparlementarisme ambiant et refuse de ce fait d’adhérer au Front national des ligues qui va se constituer en 1933.

Ce front national des ligues, qui compte une quinzaine d’organisations, contestent de plus en plus violemment le pouvoir.

De nombreuses manifestations ont lieu dans toutes les grandes villes.

En janvier 1934 un scandale politico-financier, l’affaire Stavisky, qui a fait beaucoup de bruit et qui a éclaboussé plusieurs hommes politiques, va encore accentuée l’antiparlementarisme ambiant.

Le 6 février 1934 une manifestation sur les Champs-Élysées organisée par le Front national des ligues va tourner à l’émeute. Les manifestants vont arracher les bancs et les grilles des arbres pour édifier des barricades et brûlent les voitures.

‘’Il n’y a donc rien de nouveau sous le soleil, c’est ce qui se passe aujourd’hui bien souvent’’.

Une vague hurlante va partir à l’assaut du Parlement. Les gardes mobiles massé sur le front de la Concorde vont assurer la défense du Palais Bourbon. Ils sont débordés par les manifestants résolus à renverser la République. Le summum, des coups de feu et des grenades vont partir de la foule.
En riposte des grenades et des coups de feu vont partir de la foule.

Ce jour-là, on va déclarer 15 morts et plusieurs centaines de blessés.

Voici les journaux du lendemain, le journal du Parti Socialiste qui se réjouit que le coup de force fasciste ait échoué et le journal de la Ligue Action française qui crie ‘à bas les voleurs’…

Pour lui les voleurs ce sont les gens de l’affaire Stavisky, et ‘à bas les assassins’, les assassins c’est la police qui envoie ses hommes pour empêcher ses manifestations.

En plus, ils demandent que dans la soirée le peuple Parisien revienne devant la Chambre des députés pour continuer l’action.

Cette émeute du système en 1934 va provoquer une onde de choc à gauche.

Voici la carte géopolitique de 1933.
Les partis de gauche qui sentent la menace se rapprocher vont former fin 1934 un Front Populaire, front qui va rassembler des socialistes, des communistes et des radicaux de gauche.

Ce Front populaire va organiser de 1934 à 1936 de nombreuses manifestations au cri de « le fascisme ne passera pas ».

En jaune plus ou moins foncé ce sont les pays qui sont devenus autoritaires.
Pour certains d’entre eux les plus forts en couleur ce sont les dictateurs.

En 1936 le monde ouvrier français va connaître une embellie.

Cette année-là, c’est une victoire du Front populaire mais c’est surtout la signature des accords de Matignon. Voici le rêve de ces jeunes travailleurs, c’est de pouvoir un jour partir à vélo voir la mer. Ce rêve ils vont le réaliser très tôt et le 3 mai 1936, l’union de la gauche va gagner les élections législatives et voici une partie attribuer à la gauche, elle a une très forte majorité à l’Assemblée.
En mai Léon Blum va former un gouvernement qui comprendra des socialistes, des radicaux et des divers gauches.

Les communistes, quant à eux, ont refusé d’entrer dans ce gouvernement mais ils lui ont promis de lui apporter tout son soutien.

Pour la première fois des femmes vont entrer dans un gouvernement, elles sont 3 sur 38 membres.

La première s’appelle Irène Joliot-Curie. C’est la fille de Marie Curie et comme sa mère, elle a été prix Nobel de chimie.

Compte-tenu de cela, elle nommée sera à la recherche scientifique.

La seconde est Cécile Brunschvicg, elle est nommée sous-secrétaire d’Etat à l’éducation. Elle participe à la création des cantines scolaires, au développement de la surveillance de la délinquance et des risques sanitaires, ainsi qu’à la promotion de l’éducation des filles.

La troisième, Suzanne Lacore, une spécialiste de l’éducation nationale, elle aura le portefeuille de l’éducation. Spécialiste de la jeunesse. Elle aura la protection de l’enfance.

Un point important également dans ce gouvernement un ministère des sports et des loisirs est créé. C’est une première et c’est tout un symbole.
Avec cette victoire le monde ouvrier, qui représente près de 60 % de la population active, se sent pousser des ailes, il va entamer un mouvement insurrectionnel.

Ce mouvement qui fait tache d’huile avec plus de deux millions de grévistes.
On voit ces grévistes, là c’est un classique de l’usine Renault et moins classique ici, ce sont les ménagères de la région parisienne, les femmes de ménage de la région parisienne et de la banlieue qui défilent sous la banderole de leur syndicat.

Le but de cette grève c’est d’obliger le patronat à signer avec le nouveau gouvernement des accords favorables à l’ensemble des Français.

Ces accords vont être signés dans la nuit du 7 au 8 juin 1936 à l’Hôtel Matignon. Les accords sont très importants la semaine de 40 heures payées 48, ce qui va entraîner la deuxième journée de repos dans la semaine pour les travailleurs.

Également, deux semaines de congés payés pour tous les travailleurs. ( Les travailleurs sur le vélo tout à l’heure vont enfin réaliser leur rêve )

Aussi, une augmentation générale des salaires le 8 à 12 % et de nouveaux droits syndicaux, notamment celui de délégué du personnel.
Suite à ces accords, les grèves vont s’amplifier et cela pour forcer les patrons réticents pour la plupart d’entre eux à appliquer ces droits.

Ces grèves se termineront au début de l’été avec les premières vacances et on peut voir un train bondé qui part. ces travailleurs vont, pour la plupart d’entre eux dans la famille et d’autres vers la mer, à la campagne, ou la montagne.

On peut dire que ceux qui sont partis à la montagne ou à la mer pour la première fois, dans la plupart c’est la 1ère  fois qu’ils voient de tels paysages.

En 1937, une troisième Exposition Internationale se tient à Paris, du 25 mai au 25 novembre. Cette exposition universelle va traiter des techniques appliquées à la vie moderne et cinquante pays y sont représentés. Pour cette exposition le Palais de Chaillot est construit sur l’esplanade du Trocadéro ; elle perdurera, elle est toujours là aujourd’hui. Et se faisant face, deux pays importants de l’époque, l’Allemagne par ici et l’Union soviétique de ce côté-là.

Par leurs pavillons ils ont voulu montrer leur grandeur et sur ces pavillons chacun a mis sur le toit son emblème ; pour l’Allemagne l’emblème c’est l’aigle impérial et pour l’Union soviétique c’est un couple de jeunes travailleurs qui portent à bout de bras la faucille et le marteau.
En plus est construit pour cette exposition un palais dédié à l’aviation.

Dans ces palais on peut voir des choses magnifiques.
Par exemple dans celui-ci qui est le palais de « la Fée électricité », on peut voir une fresque en demi-cercle, d’environ 60 mètres de longueur par 10 mètres de haut, de Raoul Dufy, qui représente tout ce que la « Fée électricité » peut nous apporter…

« Mettre en valeur le rôle de l’électricité dans la vie nationale et dégager notamment le rôle social de premier plan joué par la lumière électrique ».

Par cette œuvre suspendue il a voulu montrer la trajectoire des hélices d’un avion en vol.

Quand est la 3e fresque, elle est au Pavillon espagnol.

Elle s’appelle Guernica et elle est de Pablo Picasso.

Guernica est une petite ville du pays basque espagnol qui a été détruite durant la guerre civile, le 26 avril 1937, par les avions allemands et italiens de la Légion Condor. Picasso accuse avec cette œuvre Guernica les dégâts causés par les nouvelles technologies quand elles sont au service des étatstotalitaires et à partir de là il veut montrer le rôle néfaste des avions et des obus dans ces pays totalitaires.

Cette exposition va connaître un énorme succès avec ses 9 million de visiteurs.

 

Ce qui va être important maintenant c’est l’évolution du sport dans les années 1920/1940.
Partout en France avant la guerre la gymnastique était le sport numéro un comme on peut le voir ici à Montoire.

Les gymnastes montoiriens défilent place Clemenceau. Fait intéressant on voit ici à l’arrière-plan des demoiselles en jupe, des femmes qui participent par la gymnastique et on voit ici les gymnastes en démonstration face au public sur la place Clemenceau.

Dès la fin de la première guerre mondiale le sport français va chercher à se structurer. L’union du sport français va éclater en fédérations sportives spécialisées.

Le football va être le premier sport à quitter l’Union le 7 avril 1919, le dernier à franchir le pas en 1938.

La guerre qui a engendré de nombreux blessés crée l’explosion de l’handisport ; l’association des sportifs mutilés de France est créée en 1920 avec le ministre des sports et loisirs.

De nombreux soldats, malgré leur handicap, vont se reconstruire grâce au sport ; c’est le cas de Joseph Guillemot qui découvre l’athlétisme au front.

Il découvre l’athlétisme en 1918, il est gravement touché par les gaz et va rester lourdement atrophié au niveau des poumons.

Grâce à son mental exceptionnel, il va devenir champion olympique du 5000 mètres aux JO de 1920. On le voit ici pendant cette course.

Dès 1919 la pratique du sport se répand jusque dans les villages.
Le cyclisme et le football sont les deux disciplines les plus attractives.
Cette année-là s’est déroulé le premier tour de France cycliste de l’après-guerre, avec une innovation le maillot jaune qui fait son apparition. Il signale et récompense le premier de la course.

En 1920 à Anvers en Belgique ce sont les premiers Jeux Olympiques de l’après-guerre. 29 pays sont représentés dans 24 disciplines parmi les athlètes 296 français 290 hommes et 6 femmes. Voyez l’écart énorme entre hommes et femmes à cette époque.

L’équipe de France va remporter 41 médailles : neuf en Or, 19 en argent et 13 en bronze. Les 9 médailles d’Or se répartissent ainsi : deux pour le tennis, 2 pour l’haltérophilie, une pour l’escrime, le tir à l’arc, l’athlétisme, la boxe et le cyclisme.

La France va obtenir la 8e place sur 29 au tableau des médailles.

En 1924, la France va organiser les Jeux olympiques d’hiver et d’été.
C’est la première fois qu’il y a des Jeux d’hiver et que ces jeux se reproduisent 2 fois dans la même année.

Concernant les Jeux Olympiques d’hiver, ils se déroulent à Chamonix qui va accueillir 16 délégations dans 9 disciplines.

La délégation française compte 39 hommes et 4 femmes répartis dans ces 9 disciplines et les Français vont obtenir 3 médailles de bronze, une en curling (pourtant peu pratiqué en France), 1 en patinage artistique en couple et 1 en ski de fond.
La France va se classer 9ème sur 16.

En mai s’ouvre donc les Jeux Olympiques d’été à Paris. 129 disciplines sont représentées. 44 nations participent à ces jeux la délégation française comprend 299 hommes et 19 femmes. Il y a toujours un écart considérable…

Les résultats la France va finir 3e avec 38 médailles : 13 en Or, 15 en argent et 10 en bronze.

Les trois sports les plus cotés sont le cyclisme, l’escrime et la gymnastique, avec 6 médailles pour ces 3 disciplines.

Le cyclisme français avec ses 4 médailles d’Or est le grand vainqueur de ces jeux.

Le cyclisme va devenir un sport très populaire. De nombreuses courses réservées aux amateurs vont faire leur apparition. La France est le vainqueur de ce premier tour de France.

À Montoire 1925 une section cycliste est organisée.

Chaque année ils vont organiser à Montoire, avec l’aide des marchands de cycles montoiriens, quelques courses dans le secteur de Montoire et parmi ces courses, un vainqueur, c’est un Montoirien qui s’appelle Perrotin. Il reçoit le prix des vainqueurs des mains de mademoiselle Besnard.

Durant les années 30, les cyclistes Français vont se distinguer, en 1931 et en 1934, Antonin Magne, que l’on voit ici dans la montagne, va remporter le Tour de France.

En 1933, c’est au tour de Georges Speicher de gagner le Tour sur 23 étapes pour

4 395 km. Cette année-là il devient champion du monde.

En 1936, aux Jeux Olympiques de Berlin le cycliste Robert Carpentier va obtenir 3 médailles d’Or, une poursuite, une en route individuelle et une en route par équipe.
En 1937, une véritable révolution dans le monde du cycliste, c’est l’arrivée du dérailleur, eur est cette année-là Roger Lapébie va remporter le Tour de France sur 20 étapes pour 4 415 km.
Après la guerre le football devient également un sport très populaire ; on compte environ 30 000 licenciés en 1920, ils seront 350 000 en 1940.

À la fin de la guerre de 1914-1918, deux clubs coexistent à Montoire.

L’Union Sportive montoirienne qui a été fondée par le vicaire de la paroisse en 1911 et l’association montoirienne des Sports et de la préparation militaire fondée par le docteur Richard en 1913.

Le championnat reprend en 1919 et il se joue au niveau régional en fin de saison. Pour désigner le club champion de France une compétition entre les champions régionaux et organisée.

En 1925, après une longue histoire, 2 hommes, Pierre Labé et Marcel Bisault vont fonder le « Stade Montoirien ». Ce stade va régner très rapidement sur le sport dans la commune et on voit la première équipe à la naissance du Stade qui va disputer des matchs entre 1925 et 1926 à l’échelle nationale en 1919

En juin 1938 la 3ème Coupe du monde de football se déroule en France.

La France est éliminée en quart de finale par l’Italie qui devient sera vainqueur de la Coupe. Un championnat de France de football féminin est mis en place des 1921. Dès son apparition, le football féminin et victime d’attaques permanentes des autorités sportives politiques et médicales…
Ils jugent le football féminin nocif pour le corps des femmes.

Suite à ces attaques le football féminin piétine et va finir par disparaître.

Une expérience en 1926, c’est la natation qui va s’implanter pour quelques jours à Montoire.

Pour faire connaître ce sport, le stade montoirien organise cette année-là une grande fête nautique.

Une piscine provisoire a été installée quartier Marescot.

On voit ici ici le bassin de natation et le plongeoir. Des et courses de natation, des matchs de water-polo et des démonstrations de plongeons sont organisés.

Parmi les plongeurs, une plongeuse, c’est la championne de France, madame Lenormand.
Suite à cette manifestation réussie, Édouard de Georges qui est pharmacien à Montoire, un passionné de sport qui fait souvent du kayak sur le Loir, après mûres réflexions crée le club nautique au sein du club montoirien et une piscine et emménagée aux Reclusages.
Certains sports sont au plus haut niveau mondial, c’est par exemple le tennis français.

En septembre 1927 quatre hommes appelés les mousquetaires ont enlevé la Coupe Davis aux invincibles américain.

Et à partir de là rien ne peut plus les arrêter, ils vont emmener la France au sommet du tennis en remportant 6 fois d’affilée la Coupe Davis entre 1927 et 1932.
Surnommée la divine, la française Suzanne Langlade est la première star internationale du tennis féminin. Médaillée d’Or aux Jeux Olympiques d’Anvers en 1920, elle va s’imposer 6 fois aux Internationaux de France, à Roland-Garros et 6 fois à Wimbledon.

Malgré le succès, le sport à l’échelle internationale ne se démocratisera en France qu’à partir des années 80. La boxe a également ses héros, le premier d’entre eux c’est Georges Carpentier, qui devient le premier champion français de boxe. Il est dans les mi-lourds.

Marcel Thil qui est champion de France en octobre 1928, devient champion d’Europe en mars 1929.
Champion du monde des poids moyens en juillet 1931, il va conserver son titre de champion du monde jusqu’à septembre 1937.

L’étoile montante à l’époque, Marcel Cerdan, est champion de France des mi-moyens en février 1938.
Il devient champion d’Europe des mi-moyens en juin 1939.

En août 1936 se déroulent à Berlin les Jeux Olympiques.

Hitler veut faire de ces jeux un outil de propagande pour la race aryenne.
La race aryenne c’est ceux qui ont les cheveux blonds et les yeux bleus.

19 pays sont représentés.  3963 participants dans 120 disciplines.

La délégation française compte 190 hommes et 11 femmes (toujours le même écart).
Pour la première fois, la flamme olympique transportée depuis l’Olympe en Grèce par 3000 relayeurs, va illuminer les jeux.
Une autre nouveauté, les jeux sont retransmis par la toute jeune télévision.
Le héros de ses jeux est un jeune, noir américain petit-fils d’esclave, qui va remporter 4 médailles d’Or en athlétisme, le 100 mètres, le 200 m., le 4 fois 100 m. et le saut en longueur. Les exploits de cet athlète ont d’autant plus de retentissement qu’il se situe à Berlin en 1936 dans le cadre d’une manifestation olympique servant de propagande aux thèses nazies sur la supériorité de la race aryenne.

Hitler qui est présent dans le stade ne peut pas digérer ce podium.

De voir un noir devant un aryen c’est insupportable et il va quitter le stade en hurlant…

Le bilan français est alors de 18 médailles : 7 en Or, 6 en argent et 5 en bronze.

Le cyclisme a eu 3 médailles d’Or, 2 d’argent, 1 de bronze et toujours notre meilleur représentant.

En 1939, un parc des sports va être inauguré à Montoire, outre le terrain de football, une piste d’athlétisme, un cours de tennis, un terrain de basket, des sautoirs et des vestiaires vont être installés.
Pour les connaisseurs, c’est le stade le plus fourni de tout le département.

Ce parc est inauguré le dimanche 16 avril 1939 en présence de Camille Chautemps sénateur du Loir-et-Cher à l’époque, accompagné du préfet et de nombreuses personnalités de la commune et du département.

Une habitante de Montoire, authentique et richissime princesse mongole, devient ce jour-là la marraine du stade, stade quelle aide financièrement depuis quelques années.

De nombreuses épreuves sportives et démonstrations sont prévues au programme de la journée un millier de personnes sur les 2700 que compte Montoire vont assister à cette inauguration ; un millier c’est un chiffre impressionnant et parmi ce millier les responsables du club que l’on voit deux jours plutôt ici prendre le frais devant le café suisse sur la place Clemenceau.

Pendant que la France fait de la politique et du sport, l’Allemagne prépare sa revanche et l’on entend de plus en plus souvent des bruits de bottes côté allemand, ce sont les prémices d’une nouvelle guerre.

Rappelez-vous… Voici ces chars en exercice.

Le 13 mars 1938, les Allemands vont annexer l’Autriche sous les acclamations du peuple autrichien, sans tirer le moindre coup de fusil, à la frontière ici.

Il faut se rappeler que l’Autriche est le pays d’origine d’Hitler.

Quelques mois plus tard, suite à son succès, Hitler va annoncer l’annexion des Sudètes.
Les sudètes, c’est un ensemble de zones à majorité germanophobe qui sont réparties le long de la frontière entre la Tchécoslovaquie et l’Allemagne.
Le 30 septembre 1938, les Français et les Anglais vont signer les accords de Munich.
Dans ces accords ils vont livrer les sudètes à Hitler ; en contrepartie une promesse de paix à l’échelle de l’Europe est signée.

En France, au lendemain des accords de Munich, tous les journaux titrent à la une « La paix est sauvée ».

Voici la une du Figaro :

Après les Sudètes, malgré les accords de Munich le 15, mars 1939 la République Tchécoslovaque est envahie par les troupes allemandes sans que personne ne lève le petit doigt. Le gouvernement tchèque réussi à se réfugier à Paris.

Le 23 août 1939, un pacte de non-agression est signé avec la Russie par les ministres des Affaires étrangères allemand, Joachim von Ribbentrop, et soviétique, Viatcheslav Molotov, en présence de Joseph Staline.

 

 

 

 

Les armées allemandes et russes vont envahir la Pologne le 2 septembre 1939. Alliés de la Pologne, cette fois-ci les Français et les Anglais vont réagir.

Ils vont déclarer la guerre à l’Allemagne le lendemain de l’invasion du 3 septembre.

Bien à l’abri derrière la ligne Maginot, ligne construite au début des années 30, les Français se sentent en sécurité.

C’est cette ligne qui part de la Méditerranée aux environs de Nice et qui longe la frontière française jusqu’à la mer du Nord avec des fortifications de ce type tout du long.

Les Français pensent que cette ligne Maginot est inviolable… Les Français ont la mémoire courte !…

Les Allemands, dans l’hiver 1917-1918, avaient également construit une ligne appelée la « ligne Siegfried » (appelée « ligne Hindenburg » par les Alliés), soi-disant être une ligne imprenable.

Fin 1918 les troupes françaises, anglaises et canadiennes parviennent à l’offensive. En moins de 15 jours on réduira en poussière cette ligne Hindenburg.

Du 3 septembre 1939 à début mai 1940 on va assister tout au long de la frontière franco-belge à un round d’observation entre franco-britanniques et allemands.

C’est ce que l’on a appelé « la drôle de guerre », et qui a fait malgré tout 2500 morts côté français pratiquement pas de batailles, sauf dans les airs où les avions français se sont conduits fortement face aux avions allemands.

Il y a eu à peu près autant d’avions abattus d’un côté comme de l’autre.

Le 9 avril 1940, l’Allemagne va envahir le Danemark et la Norvège.
Le Danemark va se rendre le jour même de l’attaque, quant à la Norvège elle va résister jusqu’au 9 juin.

Le 8 mai les habitants des communes françaises proches de la frontière belge reçoivent l’ordre d’évacuer ; ce n’était pas le cas en 1914 où ils sont restés sur place à cette époque.

 

Ils vont rejoindre le centre de la France à un lieu attribué à chaque commune évoluée ; ils sont des milliers à quitter leur foyer pour aller vers cette région du Centre.

Parmi ces gens, un jeune garçon d’un peu moins de moins de 8 ans, avec sa mère et sa famille, ce jeune garçon c’était moi (Bernard Perraillon).

Nous avons marché et de temps en temps nous avons pris les transports,
l’avion et les camions, mais c’était très souvent la marche…

L’offensive allemande va débuter simultanément le 10 mai 1940 en Belgique, au Pays-Bas et en France, en France avec une percée vers Sedan, avec une percée qui frappera ici. La ligne Maginot va être franchi.

Les Pays-Bas vont capituler le 14 mai et la Belgique le 28 mai.  Les Allemands vont entrer dans Paris, déclarée ville ouverte, le 14 juin.

Il n’y a eu aucun coup de feu tiré lors de cette arrivée des Allemands.  Voici ici Rotondes à côté de Compiègne.

C’est là qui a été signé l’armistice de 1918 et c’est là qu’Hitler, que l’on aperçoit ici à gauche de l’image,

a voulu que soit signée la capitulation allemande.

 

Suite à ces accords de paix, le 24 octobre, c’est la fameuse poignée de main entre Hitler et Pétain devant la gare de Montoire. Cette poignée de main va sceller la collaboration avec l’Allemagne.

 

Le 24 octobre 1940, le maréchal Pétain rencontre pour la première fois Hitler et son ministre des Affaires étrangères dans la gare de Montoire-sur-le-Loir). Après une poignée de main échangée entre les deux hommes sur le quai, la discussion se déroule dans un wagon du train personnel du Führer. Précédée et préparée par la rencontre du 22 octobre entre Pierre Laval (alors ministre des Affaires étrangères), Hitler et von Ribbentrop, cette entrevue visant à préciser les principes de la collaboration du gouvernement français avec l’Allemagne nazie n’a pas de caractère officiel et ne débouche sur aucune mesure précise.

On peut dire que ce jour-là Montoire est entrée dans l’histoire

 

…et la paix s’est envolée malgré le « Plus jamais ça » de nos Poilus…

 

 

 

     CONFERENCE DE BERNARD PERRAILLON en .pdf

 

 

Remerciements aux médias locaux pour la transmission des infos et la diffusion des articles.

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